Pour éviter son arrestation, un rappeur Espagnol se cache dans une université. Le fugitif est auteur de tweets critiques contre la police et la monarchie. Il a été condamné à 9 mois de prison ferme, par la justice de l’Espagne.
L’artiste confirme son arrestation
Condamné à une sanction de peine de prison controversée, l’artiste dû se retrancher dans l’une des universités catalane pour ne pas se laisser capturer par les forces de l’ordre. C’est après avoir tourné une série de tweets qui attaquent la monarchie et la police que la justice le considère comme coupable.
Il confirme le fait sur son tweet, «Je suis enfermé dans l’université de Lérida avec suffisamment de personnes solidaires. Ils devront user de la force pour entrer, m’arrêter et m’incarcérer». La porte-parole de l’université de Lérida, contactée par l’AFP, a aussi confirmée que l’artiste était sur le campus de l’université, avec environs 20 personnes qui le soutiennent. Elle assure également que la situation est calme et les forces de l’ordre ne sont pas sur les lieux.
Le fugitif a jusqu’à vendredi a seulement quelques jours pour se rendre délibérément en prison et commencer à passer ses 9 mois de peine, causés par ses tweets qui qualifiaient les forces de l’ordre de l’Espagne, de mercenaires de merde. Il déclare le vendredi dernier, «ils devront venir m’enlever et cela aussi servira à dépeindre l’État sous son vrai visage, celui d’une fausse démocratie»
Le rapeur et ses manifestants
Les fans du rapeur ne sont pas restés indifférent. Cependant, des manifestions très tendues, en signe de soutien au rappeur, ont eu lieu en Barcelone et en Madrid ces dernières semaines. Près de 300 personnalités du domaine de la culture, surtout les hispanophones, ont aussi signé une tribune en faveur de ce rapeur fugitif. Il s’agit par exemple du réalisateur Pedro Almodóvar ainsi que l’acteur Javier Bardem.
La situation est devenue une véritable affaire sur la table du gouvernement de gauche. Dans une position défensive, l’exécutif promet une réforme qui fera en sorte que les «excès verbaux commis dans le cadre de manifestations artistiques, culturelles, etc ne se traduisent plus par des peines de prison.